ET SI demain à l’hôpital, grâce à la tech un robot vous prenait en charge aux urgences en vous pré-diagnostiquant à partir des data issues de votre iWatch et de votre dossier médical digital ?
ET SI parce que vous avez eu un nombre d’infections à Chlamydias un peu trop élevé un potentiel employeur ayant acheté des droits d’accès à vos données médicales ne vous embauchait pas ?
ET SI.. tout dérapait ? L’ère de la data, du service 8.0 et de l’IA dans la santé effraie. Pourtant, l’augmentation de la demande de soins combinée à la diminution des moyens nécessite d’investir pour moderniser la façon dont on soigne, gère le système de santé et protège le patient.
Avec 100% de patients supplémentaires accueillis depuis 20 ans, une augmentation de 9% de la mortalité globale et de 30% dans les cas les plus graves, voici notre 1ère étape des challenges de l’hôpital : Les Urgences ou l’art de rénover une maison qui brûle.
La recette du naufrage
Prenez un manque de médecins généralistes, une population féconde mais vieillissante et des budgets qui diminuent entrainant une baisse du nombre de lits dans les services d’aval, mixez le tout et vous obtiendrez un encombrement des Urgences. Cette équation insoluble s’est trouvée aggravée par le manque d’investissement assumé de l’État dans un secteur qui, pourtant, criait famine. Mais à tout problème sa solution ! « Vous avez faim ? Eh bien mangez », les hôpitaux ont donc récupéré leur gestion financière et ont emprunté à foison faisant passer la dette hospitalière de 9 à 30 milliards € en 15 ans grâce à des emprunts avantageux… qui deviendront toxiques avec la crise des subprimes.
Quelles solutions pour soigner ce cordonnier si mal chaussé à court terme ? Certes, une meilleure sensibilisation à l’utilisation du 15 qui permet d’orienter les patients vers les structures adaptées à leurs maux est une nécessité. S’il ne faut pas oublier l’importance d’accorder une reconnaissance sonnante et trébuchante au personnel soignant qui fait front pour assumer la mission de service public de l’hôpital et ce, dans des conditions de travail et de fatigue qui feraient démissionner plus d’un salarié du privé, d’autres solutions existent.
Repenser les Urgences avec l’aide de la Tech
Une refonte structurelle du parcours de soin à l’hôpital doit être entreprise et c’est ici qu’intervient la technologie. Si elle ne remplacera jamais un médecin ou un urgentiste, elle pourra intervenir au sein des urgences et en amont 24h/24 au service d’une meilleure qualité de soins et d’un désengorgement des urgences.
Imaginons le parcours de soins de Romain.
20h : Le JT est lancé mais Romain qui a mal au nez depuis quelques jours se rend compte qu’il ne le sent plus quand il le touche. Il télécharge alors l’application Hellocare, qui permet d’obtenir d’obtenir une téléconsultation avec un médecin généraliste en moins de 2 minutes sans RDV. S’il n’était pas si tard, il aurait aussi pu se rendre dans sa pharmacie de quartier ou sur son lieu de travail pour utiliser une cabine de téléconsultation (Tessan, H4D) voir une tablette équipée d’une multitude d’outils médicaux (tensiomètre, oxymètre, etc) dans un espace dédié pour obtenir un diagnostic précis.
20h15 : Le médecin a été formel il va falloir passer par les urgences et laisser Gilles Bouleau seul avec ses tomates anciennes qui reviennent sur les étales des marchés : Romain demande à sa colocataire de l’y amener. Grâce à l’appli Urgences Chrono, il sait dans quel hôpital il y a le moins d’attente et évite de se rendre dans les urgences les plus surchargées de sa région. Une fois sur place, grâce à Capsul Protect et la technologie sans contact, l’infirmier peut accéder rapidement au dossier médical de Romain qui a stocké ses données en amont dans cette petite capsule collée sur son téléphone.
20h45 : C’est maintenant à un interne de l’osculter. Le diagnostic ne semble pas si terrible mais l’interne a un doute et le médecin est momentanément absent. Normalement Romain aurait dû attendre quelques heures dans un couloir que celui-ci soit de retour mais l’interne a à sa disposition plusieurs outils :
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Une des applications d’Incepto qui permet à une IA de comparer le cas de Romain avec une cohorte de données anonymisées l’interne peut confirmer rapidement son intuition.
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L’application MedPics qui permet à l’interne d’interroger ses pairs (30 000 professionnels, 1 000 000 de vues par semaine) sur des cas cliniques rencontrés
Ainsi, en quelques minutes le diagnostic tombe : Romain a fait le malin à la saint Christin et s’est battu : Le nez est cassé, ce qui a abîmé le nerf. Il faut opérer ! Prochain épisode : La chirurgie.